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Afin d’aborder les grands enjeux sociétaux sur lesquels se positionne NAÏLA (i.e., vulnérabilité des milieux agricoles et adaptabilités ou résiliences via un panel d’innovations), les activités disciplinaires conduites au sein des axes s’articulent avec des actions transversales qui mobilisent des compétences complémentaires sur tout ou partie desdits axes. Ces actions transversales, qui illustrent la plus-value de NAÏLA, correspondent à des travaux concrets sur plusieurs années (5-10 ans, correspondant à la succession de 2 à 3 doctorants / post-doctorants), en vue de conduire des analyses intégrées, et ainsi contribuer à la conception de nouveaux modes de gestion de la ressource en eau dans les territoires agricoles, en lien avec les politiques publiques. Nous présentons ici ces actions en distinguant (1) la caractérisation des risques et menaces auxquels font face les territoires agricoles, (2) la co-construction avec les parties prenantes des solutions envisageables et acceptables pour affronter ces risques et menaces, et (3) l’analyse ex-post des travaux antérieurs pour repenser la contribution des recherches en réponse aux besoins des acteurs.Ces actions se font en lien avec les axes, par exemple au niveau de l’axe 3 qui sollicite les compétences de l’axe 2 en simulations numériques pour évaluer les fonctionnalités induites par les scénarios d’évolution (modes de gestion innovants).

vulnérabilité de l’agriculture au changement climatique.

D’une part, il s’agira de finaliser les travaux conduits durant NAÏLA 1: (1) consolider / spatialiser des chroniques temporelles issues de réseaux météorologiques peu denses, (2) utiliser conjoin-tement ces chroniques avec des données satellitaires infrarouge thermique pour contraindre un modèle de bilan d’énergie de surface (i.e., SPARSE), et (3) établir à partir de ce modèle des chroniques de stress hydrique sur un continuum passé - présent - futur de plusieurs décennies.
D’autre part, nous approfondirons l’utilisation conjointe de diverses observations pour établir des chroniques de stress hydrique, incluant les données satellitaires sur les domaines optique et microonde, en s’appuyant sur l’analyse croisée de différents chroniques.
Enfin, nous approfondirons les connaissances sur le fonctionnement de la végétation, en conduisant des travaux d’expérimentation / modélisation,avec un focus sur la réponse de l’olivier à la sécheresse. Nous nous appuierons sur des outils 3D de modélisation des échanges d’eau, contraints par des mesures écophysiologiques par proxidétection (fluorescence, température).

La co-construction de solutions envisageables et acceptables, en lien avec la conception de modes de gestion de la ressource en eau, notre approche est duale. D’une part, nous explorons les innovations possibles, en lien avec les compositions et les agencements spatiaux, depuis la parcelle jusqu’au territoire, et ce en considérant des éléments « socio-éco-agro-hydrologiques » seuls (e.g., cultures associées) ou combinés (e.g., occupation du sol et réseaux de lacs collinaires). D’autre part, nous étudions les conséquences biophysiques et socioéconomiques de ces innovations, incluant la recharge des réservoirs (aquifères, lacs, barrages), la production agricole, la minimisation de l’érosion.

Étudie les effets combinés de l’occupation du sol et du forçage climatique sur l’efficience de l’eau en agriculture pluviale, en considérant une modélisation mécaniste sur un petit bassin versant. Sur la base de scénarios climatiques et de scénarios d’occupation du sol établis durant NAÏLA 1, il s’agit de combiner modélisation hydrologique fine (e.g., MHYDAS) et modélisation du fonctionnement de la végétation cultivée (e.g., AquaCrop ou CropSyst), pour simuler la consommation en eau des cultures à l’échelle de la parcelle agricole. L’originalité est d’expliciter les connectivités hydrologiques intra-parcellaires qui induisent une distribution inégale des précipitations dans la zone racinaire.

Toujours dans la continuité de NAÏLA 1, étudie les effets combinés de l’occupation du sol et du forçage climatique sur trois services écosystémiques en agriculture pluviale (production d’eau dans les barrages, production agricole et minimisation érosion), en considérant une modélisation semi-empirique sur un territoire agricole. Nous nous appuyons pour cela sur le modèle intégré SWAT, qui constitue une référence de base par rapport à la modélisation mécaniste proposée dans l’action précédente, mais qui fournit une description moins explicite des connectivités hydrologiques intra-parcellaires.

Capitalise sur les résultats issus de deux autres actions transversales pour étudier l’impact de l’occupation du sol amont sur la recharge de l’aquifère sous-jacent au barrage aval. D’une part, une action transversale en cours caractérise le fonctionnement hydrologique du barrage aval et les infiltrations vers l’aquifère sous-jacent (voir bilan, § 7, action 2). D’autre part, la seconde action discutée ci-dessus propose d’étudier les impacts croisés de l’occupation du sol et du forçage climatique sur la recharge du barrage aval. La combinaison de ces deux actions permettra d’étudier l’évolution des interactions amont (agriculture pluviale) - aval (barrage et aquifère sous-jacent) sous l’influence du changement global.

Explore les influences combinées de l’occupation du sol et des aménagements hydroagricoles sur la recharge des réservoirs (lacs, barrages) et la production agricole. Il s’agit de coupler différents outils de modélisation (hydrologie de surface avec le ruissellement, hydrologie des lacs collinaires et des barrages, fonctionnement de la végétation cultivée) au sein d’une plateforme de modélisation intégrée (e.g., OpenFLUID, https://www.openfluid-project.org/), et ce afin de simuler les fonctionnalités biophysiques induites par la combinaison de ces deux éléments « socio-éco-agro-hydrologiques », l’idée étant d’explorer de nouvelles innovations que les parties prenantes n’ont pas à l’esprit.