action en détails AXE valorisation

  • Accueil
  • action en détails AXE valorisation

2022-2023

Action 1: Estimation des ressources en eau mobilisables en Tunisie grâce au déploiement d’un drone bathymétrique :BEN SLIMANE Abir , RACLOT Damien , HAMDI Radhouan .
Acquis par la DG Aménagement et Conservation des Terres Agricoles Ministère de l’Agriculture (ACTA), un drone bathymétrique a récemment été testé sur 3 retenues du Cap Bon par une équipe mixte composée de membres de la DG ACTA, de l’INRGREF et de l’IRD , dans le cadre d’une action de collaboration s’appuyant sur l’observatoire OMERE et soutenue par le LMI NAILA.
Le but de l’action est d’effectuer un suivi de l’envasement des retenues pour pouvoir estimer les ressources en eau mobilisables dans les différents lacs et barrages de Tunisie, et ainsi cibler les sites à protéger prioritairement de l’érosion hydrique des sols !

2021-2022

Action 1: Atelier de formation«Gestion de l'irrigation localisée dans les vergers d'agrumes» Lycée agricolede Boucherik, Beni Khalled Tunisie-16 mars 2022

L’atelier de formation sur la « Gestion de l’irrigation localisée dans les vergers d’agrumes « est organisé dans le cadre de la convention de Recherche et Développement entre l’INRGREF et le CTA, et avec le soutien du projet FLUXMED et de LMINAILA sur l’amélioration de la gestion de l’irrigation des agrumes pour la période 2015-2024. L’atelier fait partie d’une série d’événements participatifs organisés dans le cadre des travaux de l’axe valorisation visant l’amélioration des outils d’aide à la décision (OAD) CITRIG qui fut élaboré et implémenté durant NAÏLA 1 pour le pilotage de l’irrigation.

L’atelier a eu lieu le 16 mars 2022 au lycée agricole de Boucherik, Nabeul. L’ouverture a été assurée par le DG du CTA et le Co-Directeur de l’LMI NAILA, qui ont mis l’accent sur la pertinence de la présente collaboration visant la production d’outils pratiques pour améliorer l’utilisation de l’eau notamment dans les conditions actuelles de pénurie d’eau, renforcée par les changements climatiques. Le nombre de participants était de 43, dont des agriculteurs, des représentants de l’Union Nationale Tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche, des agents de vulgarisation et des représentants des associations d’agriculteurs GDA.

Au cours de l’atelier, deux communications orales ont été faites. Dans la première, Mme Imene Mahjoub a présenté les calendriers prévisionnels pour un système d’irrigation goutte à goutte des vergers d’agrumes dans les régions de Beni Khalled et Oued Souhil, et a brièvement expliqué la méthode utilisée pour développer ces calendriers et comment les utiliser. Dans la deuxième communication orale Mme Rim Zitouna a présenté un outil de décision CITRIG développé par l’équipe de travail pour répondre au besoin sociétal d’un outil facilement utilisable sur Excel. CITRIG fournit les doses et la durée d’irrigation avec des systèmes localisés dans les vergers d’agrumes. Et il utilise peu d’informations sur les caractéristiques des vergers, les données climatiques de l’année moyenne étant données par défaut par CITRIG.

Lors des discussions, les participants ont déclaré avoir apprécié les programmes et outils présentés. Cependant ils ont émis quelques critiques principalement :

1- les schémas et l’outil CITRIG ne prennent pas en compte les informations sur le type de sol,

2- Comment gérer la variabilité interannuelle, en particulier les températures élevées fréquemment observées ces dernières années ?

3- comment gérer la disponibilité irrégulière et limitée de l’eau d’irrigation,

4- comment prendre en compte la forte salinité de l’eau d’irrigation.

Cependant, de nombreux participants ont déclaré qu’ils étaient prêts à utiliser les programmes d’irrigation prévisionnels et les outils CITRIG. Concernant les supports sur lesquels ils souhaitent trouver les outils, 43% des participants sont intéressés par les applications mobiles, 33% préfèrent les logiciels à installer localement sur un ordinateur, 23% souhaitent les voir sur un site internet et seulement 7% préfèrent les plannings imprimables.

Pour conclure, le présent atelier a été qualifié par les participants d’instructif. Les discussions ont permis d’identifier des perspectives quant à la diffusion des outils et au développement futur pour prendre en compte les critiques des participants.

Action 2:Les Antibiotiques et Leurs Impacts sur la Qualité des Ressources en Eau

En marge des activités de l’action de recherche EXANTIBE (Les antibiotiques à usage vétérinaires (et humains) dans les ressources en eau et en sol dans le bassin versant du Kamech au regard des pratiques agricoles (et domestiques) : Phase I : Etude exploratoire sur les pratiques, les produits, et les molécules d’antibiotiques dans les ressources en eau) entreprise avec HSM Montpellier (Prof. Serge Chiron) dans le cadre du LMI-NAILA en collaboration avec OMERE et la CLC du Groupe Délice Holding, l’INRGREF et son partenaire associé, la Faculté de Médecine de Sousse, ont organisé une atelier au profit des agriculteurs de la région de Kamech, intitulé « Les antibiotiques et leurs impacts sur la qualité des ressources en eau » le jeudi 13 octobre 2022

La journée avait pour objectif principal d’évaluer et de réduire l’écart sur des connaissances des participants sur les antibiotiques et leur devenir dans l’environnement notamment les ressources en eau.

Les agriculteurs/éleveurs, les acteurs de l’agriculture et les vétérinaires ont été invités à participer.
Au total, environ 65 participants ont contribué à la journée dont une cinquantaine d’agriculteurs de la région de Kamech et une quinzaine d’acteurs du projet (Office de l’Elevage et du Pâturage, CRDA Nabeul, CTV, GDA, etc.) ont été présents lors de cette journée en plus des représentants de l’IRD, d’OMERE, du LMI-NAILA et du LISAH, qui ont rejoint l’événement.

L’atelier a comporté 3 sessions avec des travaux de groupes (8 groupes) animés par Dr. Olfa Mahjoub (INRGREF) et Dr. Wejdene Mansour (FMS) et leurs équipes respectives, pour répondre aux questions suivantes :

i) C’est quoi un antibiotique ? Après 5 min de réflexion, les groupes présentent leurs réponses et discutent des définitions proposées.

ii) Où va l’antibiotique ? Les participants ont un poster avec des éléments et sont invités à mettre des pastilles là où ils pensent retrouver un antibiotique administré à une vache malade : eau de puit, eau de surface, sol, plantes, fumiers, consommateur, etc.

iii) Comment se déplace l’antibiotique dans l’environnement ? Les participants relient par des flèches les éléments déjà identifiés pour indiques les voies de transfert d’un élément à un autre. Ils sont invités par la suite à présenter leur raisonnement.

A l’issue des 3 sessions et des échanges et discussions entre participants et animateurs, on peut retenir ce qui suit :

i) Le niveau des connaissances des agriculteurs sur les antibiotiques est très variable et se résume ou bien à « aucune connaissance » (ils ne savent rien sur le sujet) ou bien « ce sont des injections et/ou des comprimés », ou «des médicaments ». Ces formes sont liées généralement à des symptômes (la vache n’arrive pas à se nourrir, fièvre, évanouissement) ou des maladies (mammite) ou à des impacts (affecte la qualité du lait, déclenchement d’irritations ou des allergies, 6 jours d’arrêt de traite).

ii) Après la session 2 portant sur le transfert des antibiotiques après administration à une vache malade, le lait et le consommateur ont été les éléments qui ont reçu le plus de points montrant qu’ils sont le lieu d’accumulation des antibiotiques. A moindre degré le fumier, le sol, les plantes, et les eaux.   

iii) Quant à la voie de transfert dans l’environnement, les réponses ont été très variables entre peu de connections entre les éléments et une chaine de transfert bien évidente entre les différents points considérés. Les transferts vers les ressources en eau et des ressources en eau vers les autres éléments ont été peu évoqués montrant que les agriculteurs sont peu conscients de la contamination des eaux à la suite d’un usage non raisonné des antibiotiques.

Après avoir reçu les bonnes réponses pour corriger d’éventuelles « croyances » et avoir exprimés leurs doutes et leurs idées, les participants ont déclaré leur vive appréciation de l’évènement, des informations reçues ainsi que l’animation. Ils ont montré leur pleine satisfaction et ont qualifié la journée d’instructive et ont recommandé l’organisation d’autres journées pour apporter. Cette journée a été financée par le LMI-NAILA et a reçu le soutien d’OMERE et du Groupe CLC.

X